Ce sont d'abord des cris qui ont traversé le camp de réfugiés, à Moria, sur l'île de Lesbos, ce dimanche. Les appels au secours se sont faits incessants alors que des flammes et leurs fumées commençaient à transpercer le ciel d'un bleu radieux. Ils ont duré jusqu'à ce que résonnent les sirènes de véhicules de pompiers. Puis un immense brouhaha a pris le dessus, mêlant des coups sur les containers qui servent d'abris aux migrants aux cris stridents, aux pleurs et aux râles de désespoir. L'incendie s'est déclaré depuis «une boutique», confie Abdullah, un Afghan de 17 ans, qui était sur place. Il s'est ensuite vite propagé aux préfabriqués voisins, nécessitant l'intervention des pompiers. Pendant ce temps, un bruit court : une réfugiée aurait été brûlée par les flammes, ce que confirmera la police du camp. D'autres réfugiés affirment avoir extrait deux corps d'enfants. Pendant qu'ils témoignent, d'autres migrants courent hors du camp, vers l'hôpital dressé par l'ONG Médecin sans frontières (MSF). Ils portent le corps d'un homme brûlé. «Il est mort des brûlures», affirme l'un, quand d'autres disent qu'il est entre la vie et la mort. Un peu plus loin, des femmes...
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- Incendie meurtrier dans un camp de migrants à...