Sa chemise blanche retroussée, le regard triste mais décidé, Alexis Tsipras a annoncé face aux caméras, dimanche 26 mai au soir, des élections législatives anticipées, qui pourraient être organisées le 30 juin. « Les résultats de ce soir ne correspondent pas à nos attentes. Immédiatement après le second tour des régionales [le 2 juin], je demanderai au président de la République de convoquer des élections législatives », a déclaré le premier ministre, après avoir constaté la défaite sévère infligée à son parti aux élections européennes, locales et régionales. « Je ne fuirai ni n'abandonnerai le combat pour l'égalité, la solidarité et la justice sociale », a ajouté M. Tsipras.
Syriza (gauche radicale) n'a obtenu que 23, 8 % des voix aux européennes, devancé de près de neuf points par le parti conservateur, Nouvelle Démocratie, qui obtient 33,3 % des voix. Dans dix des treize régions grecques, le parti conservateur arrive en tête face à Syriza. A Athènes, Kostas Bakoyannis, le neveu du leader de Nouvelle Démocratie, Kyriakos Mitsotakis, a pris une avance importante sur ses adversaires avec 42,8 % des voix au premier tour. A Thessalonique,...