«Je veux la peine maximale pour Aube dorée, il s'agit d'une organisation criminelle»: Magda Fyssas, assise au fond de la salle de la cour pénale d'Athènes, suit depuis quatre ans l'interminable procès du parti néonazi, dont le verdict est attendu d'ici fin 2019.
Son fils, Pavlos Fyssas, rappeur engagé, a été poignardé le 19 septembre 2013 à l'âge de 34 ans dans la banlieue sud-ouest d'Athènes. Un membre d'Aube dorée est accusé du meurtre.
Ce drame a déclenché une vague de poursuites pénales contre dirigeants, députés et membres du parti qui jusque-là bénéficiait d'une quasi impunité pour des agressions contre des migrants et militants de gauche.
Entamé le 20 avril 2015, ce procès inédit compte déjà 350 jours d'audience, autant de témoins, plus d'une centaine d'avocats et un dossier d'instruction pesant 1,5 teraoctets. Soixante-neuf personnes sont jugées, dont le...