ENQUÊTE - Quatre ans après son élection, l'ancien gauchiste est devenu un politicien habile qui a réussi à sortir son pays du marasme, au prix de quelques spectaculaires volte-faces, et en abandonnant ses principes une fois qu'ils ne lui servent plus.
Alexis Tsipras arborait un large sourire le vendredi 25 janvier 2019 au Parlement grec. En reconnaissant le droit de s'appeler Macédoine du Nord à l'ancienne république yougoslave de Macédoine, les députés grecs ont résolu par une courte majorité de 153 voix sur 300 un épineux problème onomastique qui empêchait l'intégration de ce pays balkanique dans l'Otan et dans l'Union européenne, bloquée par le veto grec. Le premier ministre grec Alexis Tsipras a applaudi longuement le vote. Il a salué un «jour historique pour la Grèce, qui met fin à une situation qui constituait un fardeau pour notre politique étrangère».
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En même temps qu'une victoire diplomatique et politique, Tsipras savourait aussi un succès personnel, alors qu'il est menacé de perdre les prochaines élections législatives. Un succès à son image: celui d'un...