
Des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés dimanche dans le centre d'Athènes, portant des drapeaux grecs ou des croix orthodoxes et reprenant en chœur des chants du nord du pays. «Nous manifestons car Skopje veut nous voler le nom de la Macédoine!» s'insurge Theodora, une femme de 40 ans. Originaire du nord du pays, elle, son mari et leurs quatre enfants sont venus «défendre les droits des Grecs et ceux de notre patrie puisque nos politiciens sont incapables de le faire».
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Pour Theodora, la question est historique: «Ça fait 3000 ans qu'ils sont Grecs et qu'ils parlent grec. Les statues, les monuments, l'histoire: tout est grec…» «Ils», ce sont ses voisins, les habitants de l'ARYM, l'Ancienne République yougoslave de Macédoine, aussi appelée FYROM, l'acronyme anglais, ou Skopje, du nom de la capitale. Mais pour les manifestants, ils ne peuvent pas utiliser le mot «Macédoine». A leurs yeux, cette appellation ne pourra jamais désigner qu'un territoire grec.
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