Le projet de loi de finances présenté par le gouvernement d'Alexis Tsipras réduit les déficits. Il est salué par Bruxelles mais critiqué par des économistes à Athènes, qui l'accusent d'électoralisme.
Athènes
À en croire le projet de budget 2019 déposé cette semaine par le gouvernement grec à la Vouli, le Parlement, la crise économique appartiendrait au passé. Le document de 142 pages, transmis par clé USB, est le premier budget depuis que l'Union européenne et le FMI ont mis fin à leur tutelle budgétaire en août dernier. Exit donc les mesures de rigueur. Il prévoit au contraire une augmentation des allocations familiales ainsi que de logement, des baisses de cotisations sociales et d'impôts spécifiques comme la très controversée taxe d'habitation (Enfia) que le gouvernement avait pourtant promis de carrément éradiquer. Quant aux retraites, elles ne seront pas amputées de 18 %, comme s'y était engagé Alexis Tsipras, lors de la signature du troisième et dernier plan d'aide de l'UE et du FMI en 2015.
«Ce budget est un trompe-l'œil démagogique à visée électorale, qui ne change rien et qui empêche la Grèce de redémarrer»
Olivier Delorme,...