Afin de respirer sur la question de sa dette, la Grèce s'est pliée aux exigences de ses créanciers et a transformé son modèle.
En échange de lignes de crédit supplémentaires , le Parlement grec a, depuis 2010, voté 16 plans de mesures qui ont contribué à réformer l'Etat et sa politique économique. Retour sur trois objectifs emblématiques de la politique grecque depuis le début de la crise.
Améliorer l'état des finances
A l'origine de la crise de la zone euro, le déficit affolant (15,6 % du PIB) de la Grèce en 2009 oblige le nouveau Premier ministre Giorgos Papandréou à réduire le train de vie de l'Etat et à augmenter les recettes publiques. La TVA progresse de deux points et les taxes sur l'alcool, le tabac et l'essence augmentent. La progression de l'indice des fonctionnaires est gelée et leurs primes réduites.
Dans le secteur public, les coupes sont importantes. Antónis Samarás (Nouvelle Démocratie, centre droit) décide en 2013 du licenciement de 15 000 fonctionnaires. Le secteur de la santé est le plus touché : depuis 2012, les dépenses de santé sont plafonnées à 6 % du PIB. Mécaniquement, elles se sont effondrées au plus fort de la crise...