LE SCAN POLITIQUE - En froid avec Jean-Luc Mélenchon, le premier ministre grec, issu de la gauche, estime que le leader de La France insoumise n'a jamais donné «le sentiment qu'il avait véritablement envie de gouverner». «Ce n'est pas une position de gauche», tranche-t-il.
La charge est violente, et acte la rupture. Dans un entretien au Point publié jeudi, Alexis Tsipras a réglé ses comptes avec Jean-Luc Mélenchon. Déplorant ses réformes d'austérité, le leader de La France insoumise accuse régulièrement le premier ministre grec d'avoir plié aux «diktats» de Bruxelles, malgré l'espoir qu'il avait suscité au sein de toute la gauche européenne au moment de son élection avec le mouvement Syriza en 2015. Agacé de recevoir des leçons, Alexis Tsipras reconnaît avoir coupé les ponts avec l'ancien candidat à la présidentielle française. «Nous gardons des relations fortes avec Podemos. Mais pas avec Mélenchon», explique-t-il.
«Pas une position de gauche»
Alexis Tsipras reproche notamment au chef de file de La France insoumise de n'avoir jamais - contrairement à lui - «véritablement [eu] envie de gouverner». «Je me suis rendu compte qu'il ne saurait pas très bien...