« Une seule personne dans cette assemblée peut-elle nier l'existence du scandale Novartis ? N'existait-il pas une dépense excessive en médicaments en Grèce ? Certains produits dont les prix étaient gonflés ? Et pour ce scandale — au-delà des accusations de corruption pour lesquelles la justice tranchera —, il n'y aurait aucune responsabilité politique ? », a lancé, mercredi 21 février, aux alentours de minuit le premier ministre, Alexis Tsipras, à la tribune du Parlement grec.
Après une longue journée de débats houleux entre l'opposition et le gouvernement, les députés ont voté, dans la nuit de mercredi à jeudi, la création d'une commission d'enquête permettant de lever l'immunité de dix hommes politiques accusés d'avoir reçu des pots-de-vin du laboratoire pharmaceutique Novartis. Selon la Constitution grecque, seule l'Assemblée a le droit de mettre en accusation ceux qui sont ou ont été membres du gouvernement pour des délits commis dans l'exercice de leurs fonctions.
« Je veux aller au tribunal ! »
Les accusés, parmi lesquels figurent l'ex-premier ministre conservateur Antonis Samaras ; le gouverneur de la banque centrale, Yannis Stournaras ; le...