Des centaines de milliers de Grecs ont manifesté, dimanche 4 février, devant le siège du Parlement à Athènes pour rejeter l'utilisation du mot « Macédoine » par l'ancienne république yougoslave éponyme dans le cadre d'un compromis visant à mettre fin à des décennies de contentieux entre les deux pays.
Les manifestants défilant à Athènes ont déployé un gigantesque drapeau national à l'aide d'une grue et des banderoles proclamant : « Pas touche à la Macédoine ! » en scandant l'hymne national.
Parmi ceux qui ont pris la parole pendant le rassemblement figurait le compositeur Mikis Theodorakis, qui a déclaré que les huit années de crise économique endurées par la Grèce n'avaient pas effacé la mémoire historique du peuple grec. « Si nous laissons passer cela, nous permettrons à un mensonge historique tragique de se perpétuer », a lancé sous les acclamations le musicien âgé de 93 ans, symbole de la résistance contre la dictature des colonels (1967-1974).
Environ 300 000 personnes avaient déjà manifesté, le 21 janvier à Thessalonique, capitale de la région grecque de Macédoine.
« Macédoine du Nord »
Depuis des décennies, la...