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A Lesbos, le cauchemar des réfugiés de Moria

Published in Le Monde on
Dans le camp de Moria, à Lesbos, le 30 novembre.
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Dans le camp de Moria, à Lesbos, le 30 novembre.

Sur un mur, un graffiti « Bienvenue en prison » donne le ton. Au milieu des champs d'oliviers de Lesbos, le camp de Moria est entouré de barbelés, surveillé par la police, interdit théoriquement aux journalistes. Le site est l'un des cinq « hotspots » de Grèce, où les réfugiés sont entassés le temps que leurs demandes d'asile soient étudiées.

Conçu pour accueillir 2 300 personnes, il abrite désormais plus de 6 700 réfugiés, d'après les chiffres du ministère grec de l'immigration. Alors que l'accord UE-Turquie du 20 mars 2016 avait pratiquement mis fin aux traversées, depuis le mois d'août les arrivées sont à nouveau régulières : 15 800 personnes ont accosté sur les côtes de l'île grecque en quatre mois, surtout des familles, originaires de Syrie, d'Irak ou d'Afghanistan d'après le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Certes, en août 2015, 3 000 réfugiés pouvaient débarquer à Lesbos en une journée, mais la route vers Athènes était alors libre, et les réfugiés ne restaient que quelques jours sur l'île.

Dans le camp, à l'approche de l'hiver, aucun chauffage n'a été installé. Lors de pluies importantes, les tentes sont inondées. L'eau...

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