Cette fois-ci ce ne sont pas les "usual supsects" qui font gréve, les pro-migrants, les réfugiés eux-mêmes ou les ONG débordées, mais bien les policiers de l'île et les garde-côtes en sous effectifs et la mairie de Lesbos qui a lancé le mot d'ordre d'un mouvement très suivi : "Il n'est pas question que notre hospitalité devienne un cauchemar pour les réfugiés et les insulaires".
Le ton est donné, et le très calme Spyros Galinos perd patience et refuse l'ouverture d'un troisième camps à Lesbos, "Il n'est pas possible que 0,3 % de la population grecque accueille 10 % des migrants présents dans le pays, sans compter ceux qui continuent d'arriver tous les jours. Ce rapport doit s'inverser". Les migrants ne cessent d'affluer sur l'île au rythme de presque 100 personnes par jour alors que déjà plus de 8500 réfugiés y sont piégés dans des conditions très dures. Le camp de Moria accueille 6500 personnes pour une capacité trois fois moindre dont beaucoup d'enfants en bas âge. La nuit dernière, des adolescents se sont révoltés et le climat est tendu : "Ces gens vivent dans des tentes d'été alors qu'il commence à faire froid et qu'il pleut depuis 5 jours. Ils s'endorment et se...