Il sera «d'une détermination absolue». Parce qu'il en va de «la survie» de la France, Emmanuel Macron s'est solennellement engagé, devant les représentants de la communauté française réunis vendredi dans les jardins de l'école française d'Athènes, à mener à bien «la transformation profonde» qu'il estime avoir engagée avec sa réforme du droit du travail, en attendant celles qui toucheront au logement, à la formation et au chômage. «Je ne céderai rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes», s'est-il exclamé pour la plus grande joie de son public, ultra-macronien comme le sont massivement les Français de l'étranger.
Les fainéants ? Invité à préciser la cible de cette énigmatique attaque, l'entourage du chef de l'Etat botte en touche : «L'interprétation est libre.» On ne peut donc pas tout à fait exclure que ceux qui s'apprêtent à manifester mardi contre les ordonnances à l'appel de la CGT aient quelques raisons de se sentir visés. Après avoir maintes fois insisté devant ses interlocuteurs grecs sur la dimension sociale du projet européen - à la grande satisfaction de l'homme de gauche qu'est le Premier ministre...