À Bruxelles
Pour tout nouveau ministre de l'Économie, c'est une forme d'épreuve initiatique: à un moment il doit se pencher sur le dossier grec. Bruno Le Maire n'a pas eu à attendre, qui s'est retrouvé plongé dans la négociation sur l'allégement de la dette d'Athènes dès sa première réunion avec ses collègues européens à Bruxelles hier lundi. «Il faut faire preuve d'inventivité et d'imagination pour parvenir à un accord», a plaidé le locataire de Bercy en arrivant, fidèle à la feuille de route fixée par Emmanuel Macron. Le président avait appelé le premier ministre grec dans la journée. Ce dernier avait récemment chanté les louanges d'Emmanuel Macron comme celui qui avait plaidé auprès de François Hollande pour sauver la Grèce lors de la crise de l'été 2015.
«Il ne peut y avoir d'accord final ce soir, a répondu le patron de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem. La décision concrète et définitive sur l'allégement de la dette viendra à la fin du programme d'aide en 2018.»
La réunion visait à arracher malgré tout un accord politique sur ce point, en mettant d'accord l'Allemagne et le Fonds monétaire international, mais elle n'a pas abouti. Berlin ne veut pas...