Ce mercredi, la Grèce était plongée dans une grève générale de 24 heures et des dizaines de milliers de manifestants ont défilé dans les rues d'Athènes. Ils dénonçaient les nouvelles mesures d'austérité votées ce jeudi par la Vouli, le Parlement grec. Fait notable, dans un pays soumis à l'austérité depuis sept ans, les jeunes occupaient une place importante dans le cortège. Leurs slogans? «Non au dépeçage du pays», «Etudiants en colère»… Car les mesures inquiètent la jeunesse grecque, de plus en plus tentée par l'exil. Faute d'horizon professionnel.
Un Etat social en voie de disparition
Thanos Pagkoutsis 19 ans est de ces étudiants en colère. Sous les palmiers de l'Université Panteion, à Athènes, où il est étudiant, la Grèce a pourtant des allures de paradis. A quelques mètres, un bassin apporte une fraîcheur bienvenue à l'heure où la chaleur commence à envahir la Grèce. Le cadre est idyllique. Mais Thanos, comme ses amis, ne peut masquer son désespoir. «Je viens de Macédoine de l'Ouest. Cette région détient un record européen: le taux de chômage le plus élevé», ironise le jeune homme. Qui poursuit: «Maintenant, nous voyons tous les jours, en Grèce, des gens...