Athènes doit rembourser 7 milliards d'euros à ses créanciers avant l'été. Or, comme depuis 2011, elle ne pourra pas honorer ses dettes sans toucher au préalable la dernière tranche de crédit que le FMI et les membres de la zone euro lui ont promise en juillet 2015 (86 milliards d'euros). Les créanciers réclament de nouvelles mesures... alors que la population est à bout.
«Tous les ans, la situation scolaire se dégrade. Je n'ai plus d'espoir d'amélioration!» La mine de Dimitris Panogiotakopoulos s'allonge dès qu'il parle de l'école primaire qu'il dirige, à Elefsina, à une vingtaine de kilomètres d'Athènes. «Entre 2009 et aujourd'hui, le budget a diminué de 70%, confie-t-il. Nous n'avons même pas de quoi acheter les craies. Nous avons dû organiser une collecte sur la place centrale de la ville pour nous procurer les fournitures scolaires». Kostas Vamvakas, professeur de sport, fait le même constat: la situation est identique dans son lycée. Face à l'urgence, les deux hommes ont monté un réseau de solidarité. «Certains gamins n'ont même pas un blouson à se mettre sur le dos cet hiver ! Ils en pleurent avec ce froid», témoigne l'enseignant. Dans le bureau du directeur, tous...