Une dette de plus de 310 milliards d'euros, soit 177% du PIB. C'est la situation actuelle de la Grèce, sous perfusion financière depuis 2010. L'un de ses créanciers, le Fonds monétaire international (FMI) a discuté lundi du rapport annuel sur cet Etat en grande précarité.
Pour les équipes du Fonds, la situation est claire : la dette grecque est "totalement intenable" et les Européens doivent mettre plus de moyens pour réduire l'endettement d'Athènes. Ce diagnostic n'est pas neutre : pour que le FMI puisse prêter de l'argent à un pays, sa dette doit être jugée "viable", faute de quoi le robinet se ferme.
L'Allemagne catégorique
Cependant, tous les Etats membres de l'institution internationale ne partagent pas ce point de vue. Selon un communiqué publié lundi, "la plupart des directeurs ont jugé (...) qu'un allègement de dette supplémentaire pourrait être requis pour rétablir la viabilité de la dette". Cela laisse clairement entendre qu'il y a des réticences vis-à-vis de cette solution, et en premier lieu celle de l'Allemagne. Berlin est en effet catégoriquement opposé à un nouvel allègement de la dette grecque et récuse tout diagnostic...