Après presque deux mois d'abstinence, Bruxelles a craqué : mercredi 24 août, la Commission européenne a remis officiellement le « cas » grec à son agenda. La commissaire aux affaires sociales, Marianne Thyssen, a pris sans ambiguïtés le parti d'Andreas Georgiou, ex-responsable de l'office national grec des statistiques entre 2010 et 2015, sous le coup d'un procès pour avoir « porté atteinte à l'intérêt de son pays ». Et confirmé qu'elle avait fait parvenir un courrier au gouvernement d'Alexis Tsipras pour réclamer qu'il « garantisse l'indépendance de l'ELSTAT [l'office national des statistiques hellène] ».
M. Georgiou, un ancien du Fonds monétaire international, est accusé avec deux autres de ses collègues de s'être entendu avec Eurostat (l'office européen de statistiques, dépendant de la Commission) afin de grossir les chiffres du déficit et de la dette publique grecs pour l'année 2009. Le but supposé ? Faciliter la mise sous tutelle financière du pays, avec le déclenchement, en 2010, du premier plan d'aide internationale à la Grèce (on en est au troisième, depuis août 2015).
Tourmente financière
La Commissaire Thyssen, qui s'est défendue de...