Soupir de soulagement à Athènes et Bruxelles. La zone euro et le Fonds monétaire international (FMI) se sont finalement mis d'accord cette nuit pour accorder un nouveau prêt à la Grèce, d'un montant de 10,3 milliards d'euros, qui lui évitera de faire défaut lors de ses prochaines échéances de remboursement. Le compte à rebours était proche puisqu'Athènes doit notamment rembourser 2,2 milliards d'euros à la BCE dès le mois de juillet. Ce nouveau prêt, qui récompense les efforts budgétaires menés par Alexis Tsipras, constitue une étape dans la mise en œuvre du programme d'aide à la Grèce négocié dans la douleur à l'été 2015.
Une telle rallonge n'a cependant pu être adoptée que parce que les ministres des Finances de la zone euro ont parallèlement consenti, malgré l'opposition de départ de l'Allemagne, à alléger la dette de la Grèce en 2018. Un allégement du fardeau grec était la condition sine qua non à la participation du FMI à ce nouveau prêt, l'institution de Washington estimant depuis longtemps que les finances publiques grecques ne sont pas soutenables en l'état. Mais Berlin, pourtant hostile à une telle mesure, jugeait de son côté la participation du FMI...