La Grèce, puis l'Espagne, Chypre et le Portugal. Ce sont dans ces pays de l'Europe du Sud qu'une majorité des personnes exerçant un emploi à temps partiel auraient voulu travailler plus en 2015. Ils étaient 72% dans le cas de la Grèce, qui engage sa septième année de récession, contre 33% en France et 14% en Allemagne. Dans toute l'Union européenne, ce sont 10 millions de personnes qui se sont retrouvées dans cette situation de «sous-emploi», selon le rapport d'Eurostat (agence européenne des statistiques) sur les forces de travail en 2015, publié ce jeudi.
Ces données sont toutefois à relativiser puisque cette catégorie de personnes correspondait à seulement 4,6% de l'emploi dans toute l'Union européenne. En effet, en Europe, l'emploi à temps plein reste toujours bien plus courant que l'emploi partiel. Sur les 220 millions de personnes qui travaillaient l'année dernière - l'UE compte environ 500 millions d'habitants, huit sur dix exerçaient un emploi à temps plein, soit 175 millions de personnes. À l'inverse, 23 millions d'Européens étaient au chômage en 2015 et 136 millions «économiquement inactifs», ce qui signifie qu'ils n'avaient pas d'emploi mais n'étaient pas...