De notre correspondant à Berlin,
Pour lancer son nouveau mouvement européen, Diem25 pour «Democracy in Europe mouvement 2025», Yanis Varoufakis a choisi un théâtre. Et pas n'importe lequel: la Volksbühne à Berlin, une scène engagée de la capitale allemande. Pour l'ancien ministre des Finances grec, qui a perdu l'année dernière son bras de fer «contre l'austérité» et la politique imposée à son pays par l'Union et par l'Allemagne, c'est une petite provocation mais aussi un acte de lucidité. «Rien ne changera en Europe sans l'Allemagne», reconnaît-il mardi, tandis qu'il présente son projet à côté de Srecko Horvat, un philosophe croate, figure des nouveaux altermondialistes.
Après Attac et le mouvement des indignés, Yanis Varoufakis tente à son tour de fédérer ceux qui rêvent d'une autre Europe. Si celle-ci ne change pas et ne se démocratise pas, «elle se désintégrera», prophétise l'ancien héraut de Syriza. «La désintégration de l'Union européenne va susciter un effondrement qui va ressembler de manière terrible à ce qui s'est passé dans les années 1930», précise-t-il. Pour «repolitiser l'Europe», l'ancien ministre plaide pour plus de transparence à Bruxelles et...