L'étonnante bonne entente qui règne, depuis fin août, entre Athènes et ses créanciers (Banque centrale européenne, Fonds monétaire international, Union européenne) serait-elle déjà en passe de disparaître ? La réunion des 19 ministres des finances de l'eurozone, lundi 9 novembre à Bruxelles, était à cet égard un bon test.
Les deux parties n'ont pas réussi à s'accorder sur le déboursement d'une tranche de prêts de 2 milliards d'euros, dans le cadre du troisième plan d'aide au pays - qui prévoit un total de 86 milliards d'euros, a indiqué le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem.
« Les deux milliards seront seulement déboursés lorsque les institutions donneront leur feu vert et déclareront que toutes les mesures qui ont été convenues ont été appliquées. Ce n'est toujours pas le cas. »
Les tractations achoppaient, avant même la réunion, sur une poignée de réformes sur les dizaines qu'Athènes s'est engagée à mettre sur les rails en échange de l'aide. Nombre de mesures ont déjà été avalisées en un temps record par le Parlement grec, mais le gouvernement d'Alexis Tsipras, le leader de la gauche radicale, refusait ces derniers...