Le Parlement grec débat cette semaine en urgence une loi contenant une vingtaine de réformes prioritaires.
Cette fois, les couteaux sont sortis. Après avoir donné l'impression d'une certaine complaisance pendant les premiers mois de son gouvernement, le Premier ministre grec Alexis Tsipras semble bien décidé a s'attaquer à la fraude fiscale. Il y est aussi poussé, il faut bien le dire, par ses créanciers européens, impatients de voir les grossir les recettes fiscales du pays. La lutte contre l'évasion fiscale a donc été placée tout en haut des priorités du gouvernement Tsipras II .
«??La récréation est finie?», a averti Alexis Tsipras samedi, devant des membres de son parti Syriza, ajoutant que «?les prédateurs, ceux qui doivent tant au peuple grec, devront se présenter un à un au guichet pour payer l'addition?». Le projet de loi prévoit que les contribuables qui dissimulent leurs revenus ou leur capital, omettent de payer la TVA ou publient de faux documents comptables, feront l'objet de poursuites pénales qui pourront aller jusqu'à la confiscation des biens et à des peines d'emprisonnement. Ainsi, deux années de prison pourront être requises...