Tsipras n'est pas Héraclès: sans remise de dette, le nouveau plan d'austérité sera mortifère. La Grèce va continuer de se désindustrialiser et de perdre ses travailleurs qualifiés.
En Grèce, le passé pèse plus lourd qu'ailleurs. Toutes les situations ont un air de déjà-vu. Le résultat des élections de dimanche importait peu: la politique du pays est écrite pour la décennie à venir. Son PIB est revenu en 2014 à ce qu'il était en 1999 avant l'entrée dans l'euro: 24000 dollars par habitant; entre les deux, en 2007, un pic à 33 000 euros dont on connaît maintenant la recette.
Le Grexit n'aurait pas constitué un précédent
Quant au Grexit, si vous pensez qu'il n'a jamais eu lieu, détrompez-vous. Certes, un accord a été trouvé, cet été, pour l'éviter. Mais il y eut un Grexit en 1908. La Grèce, alors, faisait partie depuis quarante ans de l'Union latine, une communauté monétaire constituée en 1865 par Napoléon III avec la Belgique, l'Italie et la Suisse - et sans l'Allemagne. Trente ans plus tard, après une défaite sévère contre les Turcs, Athènes, en...