Après des mois de psychodrame, la zone euro a affiché samedi une grande sérénité à l'approche des élections grecques qui ne devraient pas fondamentalement remettre en cause, selon elle, les engagements pris par Athènes pour obtenir un troisième plan d'aide.
"Il n'y a pas de raison particulière d'être inquiet aujourd'hui", a jugé Michel Sapin, le ministre français des Finances, reflétant le sentiment ambiant lors d'une réunion avec ses homologues européens à Luxembourg."Tous les partis susceptibles d'être au pouvoir d'une manière ou d'une autre ont voté le plan, ce n'est pas compliqué, cela donne une stabilité", a développé M. Sapin.
"J'ai la sensation, y compris si je regarde les sondages, qu'il y a toujours une très nette majorité pour les partis qui ont soutenu la démarche" d'un nouveau programme d'aide en échange de réformes, a lui aussi estimé Pierre Moscovici, le commissaire européen aux Affaires économiques, à propos du scrutin législatif du 20 septembre en Grèce.
L'ancien Premier ministre grec Alexis Tsipras a précipité ces élections en démissionnant le 20 août, après une scission au sein de son parti Syriza en réaction au lancement du troisième...