C'est une place de l'église comme il en existe des milliers en Grèce. Remplie à la fois d'enfants qui jouent, de vieux sur les bancs qui surveillent cette remuante jeunesse en devisant longuement et bordée de tavernes bruyantes et joyeuses. « On est venu voir le petit Tsipras, entendre ce qu'il a à nous dire après tous ces mois agités », explique tranquillement le vieux Leftekis Lambros.
Agé de 70 ans, cet ancien comptable au verbe mesuré est le plus jeune d'une belle brochette d'hommes tirés à quatre épingles, venus en avance se réserver un endroit où s'asseoir. Car ce samedi 5 septembre Alexis Tsipras, premier ministre sortant et président du parti de la gauche radicale Syriza, vient leur parler.
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« Ici c'est pas n'importe quel quartier, c'est Kaissariani », explique fièrement Athanassios. Avec son regard pétillant, ce communiste de toujours qui ne fait pas ses 92 ans rappelle en quelques mots l'histoire de ce quartier situé au centre d'Athènes. Un fief rouge. Où les votes se divisent essentiellement entre le Parti communiste grec (KKE) et Syriza.
Durant la deuxième...