
Panagiotis Lafazanis, l'ancien ministre de l'Énergie, a pris la tête du nouveau parti Unité populaire, créé avec la faction la plus à gauche de Syriza. Crédits photo : Yiannis Liakos/AP
Quand Charilaos Florakis, l'une des figures emblématiques de la gauche, secrétaire général du Parti communiste grec (KKE) pendant près de deux décennies (1972-1989), a appris la démission de Panagiotis Lafazanis de son parti au début des années 1990, il a lancé: «Nous avons un problème.» Une phrase devenue historique.
Panagiotis Lafazanis est un cas particulier de la scène politique grecque. Pour ses amis à gauche, l'homme de 73 ans est considéré comme fidèle à ses idées et à ses compagnons; pour ses adversaires, c'est un dogmatique pur et dur. Mais dans les deux cas, il a réussi à conquérir le respect de tous, y compris celui d'Evangelos Meïmarakis, dirigeant du parti conservateur Nouvelle Démocratie, qui a déclaré, à la tribune du Parlement: «Nous nous connaissons depuis plus de quarante ans avec Panagiotis, et nous pouvons au moins discuter.»
Le fait qu'Alexis Tsipras et Panagiotis Lafazanis suivent à présent des parcours différents montre que ...