
Alexis Tsipras, le leader de la gauche radicale grecque, lors du dernier comité central du parti Syriza. Crédits photo : ANGELOS TZORTZINIS/AFP
La stratégie était prévue de longue date. Après le déblocage mercredi d'une tranche d'aide de 23 milliards d'euros et le remboursement de 3,4 milliards d'euros à la Banque centrale européenne (BCE) dans la journée de jeudi, le premier ministre grec, Alexis Tsipras, a démissionné de son poste et a convoqué la tenue de nouvelles élections législatives anticipées le 20 septembre prochain. L'enjeu est politique au moment où Tsipras doit faire face à une fronde montante à l'aile gauche de son propre parti. Le divorce entre les différents courants composant Syriza semble consommé depuis plusieurs semaines. Le premier ministre est principalement accusé d'avoir adopté un troisième plan d'aide le 13 juillet dernier après avoir fait campagne contre cette solution.
Le scrutin du 20 septembre prochain, à peine neuf mois après le précédent, est radicalement différent. Les banques entrent dans leur troisième mois de contrôle des capitaux et les retraits bancaires sont toujours limités à 420 euros par semaine. L'économie du pays est toujours paralysée alors que le plan signé avec ses créanciers européens prévoit de nombreuses réformes drastiques. Le défi est de taille et si l'on ne...