La Syriza a fait long feu. Après que les déchirements internes au parti ont provoqué la démission du premier ministre grec, Alexis Tsipras, la frange la plus à gauche de la Coalition de la gauche radicale (Syriza) a annoncé, vendredi 21 août, la création d'un nouveau parti indépendant, baptisé « Unité populaire », et laconstitution d'un groupe parlementaire formé de vingt-cinq anciens députés du parti Syriza.
Cette nouvelle formation sera dirigée par l'ancien ministre de l'énergie Panagiotis Lafazanis, 63 ans. Celui-ci avait pris la tête de la fronde contre le troisième plan de renflouement financier de la Grèce négocié par Alexis Tsipras, assorti de nouvelles mesures d'austérité. L'adoption de ce plan contre l'avis d'une quarantaine des cent quarante-neuf députés Syriza avait fait perdre au premier ministre sa majorité.
Panagiotis Lafazanis a accusé Alexis Tsipras d'avoir décidé « l'organisation d'élections anticipées, ce qui est antidémocratique », et d'avoir cédé par peur aux pressions des créanciers, l'Union européenne et le Fonds monétaire international. « Qui gouverne la Grèce, Juncker [président de la Commission européenne] ou Merkel [la...