Entre la rupture au sein de Syriza, la démission d'Alexis Tsipras et la complexe organisation d'élections anticipées, la vie politique de la Grèce s'annonce mouvementée.
Après la crise financière avec les créanciers, une crise politique ? Jeudi matin, Athènes recevait la première tranche de 13 milliards d'euros du nouveau plan d'aide de la zone euro. Quelques heures plus tard, le Premier ministre Alexis Tsipras annonçait sa démission. Et au lendemain d'un jeudi agité, la faction la plus à gauche du parti Syriza a annoncé son intention de former un nouveau parti indépendant avec 25 parlementaires, selon le site d'information Left.gr, proche du parti.
Cette annonce vient confirmer le divorce au sein de Syriza . Ce nouveau parti, intitulé «?Unité populaire?» sera dirigé par l'intransigeant Panagiotis Lafazanis, 63 ans, l'ancien ministre de l'Energie. Il avait perdu son portefeuille lors du remaniement ministériel de juillet dernier après s'être opposé, avec d'autres députés de Syriza, à l'accord passé entre Athènes et l'Union européenne sur une nouvelle aide de 86 milliards d'euros sur trois ans accordée en échange d'un sévère train de mesures d'austérité.