Christophe Garach (Bruxelles, correspondance)
Une bonne dose d'espoir, un paquet de milliards et un zeste d'arrière-pensées : au terme d'un énième marathon, l'Eurogroupe est finalement parvenu, vendredi 14 août, à valider un troisième plan d'aide à la Grèce. En espérant que, cette fois, ce soit « le bon », s'est exclamé Michel Sapin, le ministre des finances de la France. Signe que le consensus n'a pas été trop douloureux pour Berlin, Wolfgang Schäuble, l'inflexible ministre des finances de l'Allemagne, s'est déclaré lui aussi satisfait du résultat, avant de préciser qu'il fallait cependant « rester prudent, parce que, bien sûr, nous avons fourni une énorme somme d'argent ».
Au total, le montant de « la solidarité européenne » ne devrait pas dépasser 86 milliards d'euros (25 milliards d'euros serviront de « tampon » pour venir en aide aux banques grecques en cas de besoin). Pour l'instant, cette aide sera cofinancée par les seuls Européens, sans le soutien du Fonds monétaire international (FMI), qui prendra sa décision en octobre. Ce nouveau programme d'assistance financière est censé aider la Grèce à sortir la tête de l...