« En six ans de crise, on n'avait jamais vu ça », s'étonne encore une source européenne. Depuis le samedi 8 août, lorsque les négociations entre Athènes et ses créanciers ont accéléré pour aboutir à un accord technique mardi 11 août, les deux parties donnent le même son de cloche. « Les discussions se sont faites en bonne entente », dit-on côté grec. « Nous avons travaillé dans une ambiance apaisée pour conclure un compromis au plus vite », déclare-t-on du côté des « institutions », à savoir la Commission européenne, le Fonds monétaire international (FMI), la Banque centrale européenne (BCE) et le Mécanisme européen de stabilité (MES).
Depuis le 20 juillet, les représentants des créanciers, le ministre grec des finances Euclide Tsakalotos et celui de l'économie, George Stathakis, se sont régulièrement rencontrés dans l'Hôtel Hilton, au centre d'Athènes, où logeaient les premiers. Ensemble, ils ont négocié des dizaines de mesures que la Grèce devra appliquer en contrepartie de l'aide. « Des discussions aussi techniques auraient pu s'étaler pendant des mois », s'étonne Nick Kounis, économiste chez ABN Amro.
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