Le ministre des Finances français balaie dans un entretien paru dimanche l'idée chère à son homologue allemand d'une exclusion temporaire de la Grèce de la zone euro, affirmant que cela revient à "parler de quelque chose qui ne peut pas exister".
"J'ai réagi très vivement" à cette suggestion de Wolfgang Schäuble, "parler de +Grexit+ temporaire c'est parler de quelque chose qui ne peut pas exister. Soit on sort de l'euro, soit on y reste. S'il y a une possibilité de sortie temporaire, toute l'union (monétaire) est remise en question", a dit Michel Sapin à l'hebdomadaire grec To Vima.
A propos de l'accord conclu aux forceps il y a un peu moins d'une semaine à Bruxelles entre la Grèce et ses partenaires, M. Sapin assène: "Un accord est un accord, il doit être respecté dans toutes ses composantes par toutes les parties".
Il juge aussi qu'après "l'épreuve" qu'il a traversée le Premier ministre grec Alexis Tsipras a "acquis un statut différent aux yeux de ses homologues européens".
La Grèce s'est engagée à faire passer un certain nombre de réformes, dont certaines vont s'appliquer dès lundi, tandis que ses partenaires doivent eux mettre sur pied un plan...