Ce sont les seules questions qui vaillent aujourd'hui. « Ça va ? Tu as pu récupérer ? Tu pars quand en vacances ? » Après un mois de folie, trois sommets de la zone euro, un Conseil européen, tellement d'Eurogroupes qu'on ne les compte plus, les journalistes « bruxellois » décompressent et arrivent - enfin - à parler d'autre chose que du sort de la Grèce?
Pour la communauté journalistique bruxelloise - une des plus importantes au monde, avec près de 1 000 accréditations en temps normal -, cette crise grecque fut une aventure, un feuilleton. Ou plutôt un marathon, avec un sprint final, ce terrible week-end des 11, 12 et 13 juillet où un accord pour une nouvelle aide financière à Athènes fut enfin trouvé, au bout de presque 30 heures de négociation, en cumulant un Eurogroupe interminable et un sommet de la zone euro historiquement long.
Excitation, stress, fatigue, exaspération : il y eut de tout depuis le 18 juin. Ce jour-là, la scène est le plateau du Kirchberg, le quartier européen de Luxembourg. C'est parti pour un nouvel Eurogroupe « de la dernière chance » sur la Grèce. Le septième depuis les premières réunions des 19 ministres des finances de la zone...