Alexis Tsipras marche toujours au bord du gouffre. A Bruxelles, le Premier ministre grec avait sauvé in extremis les meubles en obtenant, lundi au petit matin, un douloureux accord de renflouement de son pays au bord de la faillite, évitant ainsi de justesse la sortie de l'euro de la Grèce et une dangereuse plongée dans l'inconnu.
Mais à Athènes, la signature de ce texte, - un quasi reniement de ses promesses de campagne et de celles de son parti, Syriza -, a fait voler en éclats la majorité gouvernementale d'Alexis Tsipras. Son sort repose maintenant dans les mains de son opposition modérée. En effet, beaucoup de députés "frondeurs" de Syriza, la "coalition de la gauche radicale" au pouvoir depuis janvier, crient au "coup d'Etat" financier. Ils dénoncent "l'humiliation", les sévères mesures d'austérité exigées en échange de l'accord de Bruxelles sur l'aide financière européenne. Et ils affirment qu'ils ne voteront pas ce plan d'aide à la Grèce (84 milliards d'euros sur trois ans), destiné à éviter la banqueroute au pays, à l'aider à rembourser sa colossale dette (plus de 320 milliards d'euros, 170% du PIB).
Rébellions, pressions, manifestations...
Jusqu'à...