Avant que l'Eurogroupe ne discute d'un plan de réformes attendu des autorités grecques, le ministre des Finances Michel Sapin, de passage à Francfort, a répondu aux questions des « Echos ».
Michel Sapin (Ministre des Finances et des Comptes publics)
Le gouvernement grec est-il prêt à un compromis dans les heures qui viennent ?
Les choses doivent être regardées dans le détail. J'ai le sentiment que le gouvernement grec veut trouver une solution. Cela veut dire qu'il doit faire des propositions dans les heures qui viennent. Des propositions qui ne viendront pas dictées d'ailleurs, mais qui devront portées par le gouvernement grec, de manière à être adoptées et mises en ?uvre. Des réformes en profondeur pour muscler l'Etat, l'administration, la perception des impôts, et des décisions difficiles pour mieux rééquilibrer les finances grecques pour qu'elles puissent faire face aux obligations internes et externes.
La réduction de la dette doit-elle faire partie d'un accord ou est-ce un sujet tabou ?
Le sujet n'a jamais été tabou. L'Eurogroupe l'aborde depuis des années. Les chiffres sont les chiffres, on doit bien regarder la réalité....