Quel jugement portez-vous sur l'action de la France dans la crise?
L'attitude de François Hollande depuis le début de cette crise contribue à affaiblir les positions des négociateurs. Le chef de l'État envoie des messages contradictoires en permanence: il veut donner le sentiment qu'il est sur la ligne de Mme Merkel tout en laissant entendre à M. Tsipras qu'il comprend sa démarche. En finassant, M. Hollande met en péril les négociations. Le premier ministre grec profite de cette situation et a ainsi toute latitude pour humilier les institutions européennes, comme il l'a fait encore mercredi devant le Parlement.
Un compromis peut-il être négocié sur la base de nouveaux prêts des partenaires européens à la Grèce?
La pire des situations possibles serait un mauvais accord, conclu dans l'urgence, sans aucune perspective durable de redressement de la Grèce. L'Union ne peut pas promettre un nouvel engagement financier des partenaires européens - et donc, à terme, une charge supplémentaire pour les contribuables français - sans que des garanties soient données sur les réformes internes qui permettront à la Grèce de se redresser...