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Aider la Grèce, en dépit d'elle-même

Published in Les Echos on
Pour éviter le pire, l'Europe doit rester unie et définir une position commune responsable et généreuse à la fois.
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Pour éviter le pire, l'Europe doit rester unie et définir une position commune responsable et généreuse à la fois.

Pourquoi aider un pays qui a si manifestement proclamé sa défiance à l'égard de l'Union européenne ? Parce que le laisser seul face à ses souffrances et à ses blocages serait prendre un risque trop grand pour nous-mêmes?

de Dominique Moïsi

L'Europe peut-elle encore avoir pour ambition de sauver la Grèce - comme l'Amérique a sauvé l'Europe au lendemain de la Seconde Guerre mondiale - avec un plan Marshall ? Dans la confusion qui suit la victoire sans appel du camp du « non » au référendum de dimanche, la formulation d'une telle question peut sembler hors sujet, sinon un anathème. Pourquoi aider un pays qui a si manifestement proclamé sa défiance à l'égard de l'Union ? Pourquoi venir au secours d'un gouvernement qui a fait preuve, à chaque tournant décisif, d'un mélange d'irresponsabilité, d'immaturité et de ruse ? Les Grecs n'ont désormais qu'à se débrouiller seuls, sans doute en dehors de la zone euro. Les Grecs n'ont que ce qu'ils méritent. Où sont les réformes promises, quelles sont les contributions de l'Eglise orthodoxe et des armateurs à l'effort de redressement national ? On ne peut indéfiniment cracher sur la main qui vous nourrit et dénoncer - comme le...

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