Correspondant à Berlin
Peu de journaux allemands trouvent un sens positif au non grec. Il n'y a guère que la TAZ, le journal de la gauche radicale, pour voir «l'histoire en train de se faire». «Le non des Grecs est une sensation», estime le quotidien dans un éditorial, tout en reconnaissant que ses conséquences sont incertaines. «On peut seulement espérer que les Européens ne réagissent pas précipitamment et ne mettent pas en scène un Grexit». Cette hypothèse est à la une de tous les journaux outre-Rhin.
«Le non choque l'Europe», estime le quotidien berlinois Tagesspiegel dans son éditorial. «Depuis dimanche, personne ne sait ce qu'il va se passer entre la Grèce et l'Europe». «Et maintenant le Grexit?», se demande le journal en pages intérieures. Prudent, le quotidien laisse parler le leader du SPD et vice-chancelier Sigmar Gabriel, dont il a recueilli les confidences: «Tsipras et son gouvernement ont conduit le peuple grec sur un chemin de renoncements amers et de désespérance». Athènes a «coupé les derniers ponts» avec l'Europe.
«Et maintenant chancelière?»
Les partisans d'une sortie de la zone euro assument sans fard leurs positions. Bild s...