Il avait dit qu'il démissionnerait si le «oui» l'emportait au référendum de ce dimanche. Le «non» a gagné, et pourtant, Yanis Varoufakis a annoncé ce lundi matin sa démission. Pour faciliter les négociations à venir. Il faut dire que ces six derniers mois, le ministre grec des Finances a usé et abusé de ses phrases chocs. Très vite, il a agacé. Au point que les membres de l'Eurogroupe préféraient quand il n'assistait pas aux réunions.
Depuis son entrée au gouvernement au mois de janvier, Yanis Varoufakis symbolise tout autant l'espoir des populations asphyxiées par l' «odieuse» austérité - et celui d'un nouvel élan de la gauche de la gauche européenne - , que l'effroi des créanciers de la dette grecque - qui n'en finit pas d'être «insoutenable» - , et de la planète finance - qui déteste toujours autant se poser des questions existentielles sur l'euro.
C'est dans ce climat électrique que Yanis Varoufakis, greco-australien de 53 ans, est parti dans une course contre-la-montre européenne pour rassembler, face à une Allemagne ferme, autour de son projet européen de repenser la dette grecque. Il a puisé dans son mental de sportif et son aisance avec les médias....