C'est l'heure de vérité. Celle où l'arbitre doit, malgré lui, siffler, ou non, la fin de la partie. La Banque centrale européenne (BCE) tient aujourd'hui le sort des banques hellènes entre ses mains. Et par extension, celui de la Grèce. « Désormais, tous les yeux sont tournés vers elle », analyse Diego Iscaro, économiste chezIHS Global Insight.
Lundi 6 juillet, les 25 membres du conseil des gouverneurs se réunissent pour faire le point sur le dossier grec. Auparavant, le président de la BCE Mario Draghi se sera entretenu avec le président de la Commission Jean-Claude Junker, le président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem et l'actuel président du Conseil européen Donald Tusk. Il a également discuté avec le premier ministre grec Alexis Tsipras. Sur la table, une question clé : alors que le peuple grec a rejeté l'austérité et que la perspective d'un accord rapide entre Athènes et ses créanciers s'éloigne, faut-il maintenir les financements d'urgence ELA (« Emergency liquidity assistance ») accordés aux banques du pays ?
Une question déterminante, car aujourd'hui, ces établissements survivent uniquement grâce à la perfusion de l'institut monétaire.