Les Grecs ont nettement rejeté, lors du référendum de dimanche, le plan des créanciers de leur pays, précipitant Athènes dans l'incertitude sur son maintien dans la zone euro. Sur près de 72% de bulletins dépouillés vers 22 heures, le non l'emportait à 61,53%, tandis que Berlin d'un côté, Paris et Rome de l'autre, ne semblaient pas sur la même ligne sur la réaction à apporter.
Alors que les partisans du non manifestaient bruyamment leur joie à Athènes, Berlin réagissait durement, Sigmar Gabriel jugeant «difficilement imaginable» de nouvelles négociations avec les dirigeants grecs dans ces circonstances. Le ministre allemand de l'Economie considère que le premier ministre grec Alexis Tsipras a «coupé les derniers ponts» entre son pays et l'Europe, dans un entretien au quotidien Tagesspiegel à paraître lundi. Un avis que partage un autre Allemand: le président du Parlement européen, Martin Schulz, pense que «le quotidien des Grecs va empirer de jour en jour».
Des propos plus tranchés que celle de la chancelière qui s'est contentée d'un laconique commentaire: «Il faut respecter le vote des Grecs», a réagi Angela Merkel qui se rendra à Paris, lundi soir, pour...