Il est près de 10h ce dimanche 28 juin. La messe dominicale touchant à sa fin, le très médiatique Métropolite Anthimos de Thessalonique, le prélat de la deuxième ville de Grèce, commence, comme d'habitude son discours aux fidèles : "Votez ce que vous voulez, c'est votre droit le plus absolu. Mais j'ai, moi aussi, le droit de vous faire une confession. Je vais voter pour l'Europe?" Il ne finira jamais sa phrase. Des cris d'abord, puis un brouhaha dans les rangs des fidèles l'interrompt. Il ne cherchera pas à en dire plus. Un chant sacré est entonné par les autres prêtres pour clore l'incident.
"L'intelligence de Tsipras"
Pourtant, fin février encore, ce même Anthimos défrayait la chronique en soutenant, en encensant même, les actions du gouvernement Syriza et surtout "la très grande intelligence d'Alexis Tsipras et de son ministre des finances Yanis Varoufakis". Les négociations semblaient alors bien engagées, et grâce à de multiples concessions de la part du gouvernement grec, l'accord provisoire du 20 février semblait mettre les relations du pays avec ses créanciers européens sur de bons rails. On connait la suite.
C'est certain, les relations entre un...