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Grèce: gare à l'orgueil, gare à la vengeance

Published in Le Soir on

On n'aurait jamais dû en arriver là. Et qu'on arrête de pointer du doigt Alexis Tsipras et de débattre à perte de vue pour savoir si cet homme est un trotskyste criminel ou le Robin des bois du pauvre.

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On l'a écrit : le Premier ministre grec s'est méconduit ces derniers jours, en décrétant un référendum au milieu d'une négociation, en étant prêt à un compromis au moment où celui-ci n'avait plus aucune chance d'être ratifié, en sollicitant une prise de pouls populaire qu'on serait bien en peine de décoder. Est-il sincère ? Veut-il défendre l'honneur des Européens ? S'est-il moqué du monde ? Etait-il juste là, comme le soutiennent nombre de dirigeants européens aujourd'hui, pour ne jamais signer d'accord et conduire au chaos ? Osons le dire, ce débat-là, mené avec une sorte d'enthousiasme morbide ces derniers jours, fatigue. Car cette question n'est pas centrale dans la crise qui nous occupe. Ceux qui continuent d'en discuter, tentent en fait de dissimuler le vrai cœur du problème.

L'Europe prise au piège

Celui-ci n'est pas la Grèce, mais l'Europe elle-même, prise au piège ce dimanche parce que depuis des années, et de façon de plus en plus bornée ces derniers mois, elle n'a pas pu/voulu compléter sa construction…

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