Pour Angela Merkel, tout a changé avec l'annonce surprise du gouvernement grec faisant état de la tenue d'un référendum.
Le fait que les Grecs aient quitté la table des négociations a évité à la chancelière de faire face à une situation particulièrement périlleuse au niveau intérieur. En effet, le Bundestag allemand aurait dû se prononcer sur les conclusions des négociations. Certes, la majorité aurait certainement été obtenue, mais pas dans le groupe de Mme Merkel. Sur 311 députés, seuls 29 avaient refusé les dernières aides en faveur de la Grèce, mais plus de 100 avaient déclaré avoir dit oui pour la dernière fois.
Un accord à Bruxelles aurait donc mis la chancelière en difficulté: tout engagement de réduire la dette ou d'accorder un troisième train de mesures d'aide l'aurait peut-être contrainte à poser la question de confiance, dernier moyen traditionnellement employé par les chanceliers allemands afin d'obtenir, de force, la loyauté de leur ...