Aller au contenu principal

La Grèce a perdu toute la richesse gagnée depuis son passage à l'euro

Publié dans Le Monde le
Selon l'économiste Charles Wyplosz, l'introduction de la monnaie unique « dans les Etats périphériques, [elle] a déclenché une forte baisse des taux d'intérêt et des coûts du crédit, qui se sont rapprochés des niveaux allemands »


.
Légende

Selon l'économiste Charles Wyplosz, l'introduction de la monnaie unique « dans les Etats périphériques, [elle] a déclenché une forte baisse des taux d'intérêt et des coûts du crédit, qui se sont rapprochés des niveaux allemands »

Aucune statistique ne peut restituer l'ampleur des sacrifices concédés par les Grecs depuis six ans. Certains chiffres aident néanmoins à la mesurer. En 1999, le produit intérieur brut (PIB) par habitant de la Grèce, en parité de pouvoir d'achat, s'élevait ainsi à 24 429 dollars (22 020 euros), selon les calculs de l'institut de conjoncture Coe-Rexecode.

En 2007, il est monté jusqu'à 33 018 dollars (29 765 euros), avant de retomber à 24 564 dollars (22 145 euros) en 2014. « Cela signifie que depuis la crise, les Grecs ont reperdu toute la richesse qu'ils avaient gagnée depuis l'entrée dans l'euro », résume Charles-Henri Colombier, de Coe-Rexecode.

Sur la même période, le PIB par tête de la zone euro est passé de 33 562 dollars (30 257 euros) en 1999 à 37 141 dollars (33 483 euros) aujourd'hui, avec un pic à 38 483 dollars (34 693 euros) en 2007. Malgré la crise, les pays de l'union monétaire affichent donc en moyenne une richesse par tête supérieure à celle de 1999. Seule la Grèce fait figure d'exception, avec l'Italie. « Si l'on regarde froidement les chiffres, c'est un complet retour quinze ans en arrière », se désole Patrick Artus, économiste...

Explore