Défaut de paiement. L'expression déferle dans tous les médias de la planète depuis l'impossibilité pour la Grèce, mardi en fin de soirée, de rembourser une tranche de 1,6 milliard d'euros au Fonds monétaire international (FMI) et la fin du second plan d'aide financière. La seule bouée de sauvetage financière du pays dépend désormais du maintien par la Banque centrale européenne (BCE) des lignes de prêts d'urgence destinées aux banques grecques.
1. Peut-on vraiment parler de défaut de paiement ? Techniquement parlant, oui. La Grèce est même le premier pays industrialisé à connaître ce sort peu enviable. Mais dans les faits, nous sommes plutôt dans un cas de "retard" de paiement que d'un défaut de paiement qui serait l'antichambre de la faillite. Car les procédures du FMI laissent encore un peu d'air à Athènes avant d'envisager le pire des scénarios : celui de l'exclusion pure et simple de la Grèce du FMI, ce qui lui couperait définitivement l'accès aux sources de financement de l'institution basée à Washington. Concrètement, une série d'étapes sont prévues par les statuts du FMI avant d'en arriver à une issue aussi radicale. Un : une "notification" de l'infraction qui...