C'était écrit : le bord du gouffre, avec la fin de l'échéance de remboursement de 1,6 milliard d'euros au Fonds monétaire internationale, était tracé à minuit ce mardi 30 juin. Mais le coup de poker d'Alexis Tsipras ce week-end a finalement repoussé, aux yeux de tous, le moment de vérité à dimanche. En dégainant l'arme du référendum, le Premier ministre grec reprend un chemin sur lequel son prédécesseur de 2009 à 2011, le socialiste Geórgios Papandréou, avait trébuché, renonçant sous la pression à la tenue du vote et quittant le gouvernement dans la foulée.
Car pour Bruxelles comme pour de nombreux dirigeants européens, référendum rime bel et bien avec ultimatum. Entre deux camps qui s'accusent mutuellement de chantage, les négociations viraient déjà à l'aigre ; elles sont désormais officiellement rompues. Désormais, le probable défaut de paiement de la Grèce auprès du FMI semble presque un détail, dont on minimise volontiers les conséquences au regard du vote de dimanche prochain.
La question qui sera posée ce 5 juillet au peuple grec est donc la suivante :
"Le plan d'accord soumis par la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le...