Le premier ministre grec a rejeté la proposition des créanciers officiels de la Grèce: étendre le programme d'assistance du 30 juin au 30 novembre pour un montant de 15,3 milliards d'euros en échange de mesures de maîtrise du déficit et de changements du système de TVA et de retraites. Alexis Tsipras préfère soumettre la proposition à référendum le 5 juillet. Le 30 juin, la Grèce sortira du programme d'aide de 2012 sans aucune ligne de crédit. Elle fera défaut vis-à-vis du FMI, et, sans doute, connaîtra la faillite d'ici peu. Jean-Marc Daniel, professeur d'économie à l'ESCP Europe et économiste à l'Institut de l'entreprise décrypte le noeud du problème grec.
LE FIGARO - Quel est le véritable problème de la Grèce aujourd'hui?
Jean-Marc DANIEL: La question qui se pose aujourd'hui c'est un état peut-il être en permanence en déficit, c'est-à-dire accroître sans limite son stock de dette? Le cas grec répond de façon pragmatique que non et le pacte budgétaire européen fixe des règles qui permettent d'éviter d'en arriver à la rupture. Il décompose le déficit public en deux parties: le déficit conjoncturel et le déficit structurel. Le...