Pour justifier leur décision d'organiser un référendum sur "l'ultimatum" posé selon eux par l'Eurogroupe, les dirigeants grecs affirment que leurs partenaires exigent de nouveaux sacrifices sur les retraites. Les créanciers de la Grèce seraient "obsédés" par la question, qui serait devenue le noeud gordien de la négociation en cours. Même amputées comme elles l'ont déjà été (dans des proportions variant entre 30% et 50%), les retraites sont, en Grèce, un filet de sécurité social important et elles permettent d'éviter la paupérisation générale de la population... A noter que 45% des pensions sont d'un montant inférieur à 665 euros par mois.
Agacé par le "coup" grec, Jean-Claude Junker, le président de la Commission, a catégoriquement démenti :
Il n'y a pas de coupes dans les retraites dans ce paquet."
Les journalistes qui suivent les questions européennes à Bruxelles ont été un peu interloqués par cette déclaration. Le correspondant à Bruxelles du "Telegraph" a demandé au porte-parole de la Comission, Martin Schinas, des explications. Réponse éloquente de l'intéressé : "Quand le président parle, nous nous taisons".
"Mensonge éhonté"